○ only miss the sun when it starts to snow.

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" It takes a man to suffer ignorance and smile
be yourself no matter what they say "
tumblr - lyrics : sting

Les gouttes de pluie tapotent contre les carreaux de la fenêtre produisant ainsi une mélodie qui semble passionner ton chat qui les pattes collées contre la vitre tente de les attraper. A cette vision tu esquisses un sourire amusé tout en secouant la tête. Tu rassembles tes cheveux légèrement ondulés en chignon ample avant de reprendre la tâche assidue dans laquelle tu t’es lancée depuis la veille : trier tes papiers et retrouver cette fichue lettre de recommandation pour l’université. Tu venais à peine d’entamer ton premier semestre que tu perdais déjà un morceau de papier quand bien même il demeurait très important. L’obtention de ta bourse en dépendait en grande partie, et la location de cette chambre d’étudiante te coutait la peau des fesses ! Assise sur tes genoux sur le plancher quelque peu capricieux, tu chantonnes une musique country ayant bercé ton enfance. Ce qui a le don d’être le vecteur de tout un tas de souvenir relatif à l’existence de ta mère. Elle était partie bien trop tôt, bien trop jeune. Elle avait su te laisser la philosophie de vie qui était d’aller de l’avant, de toujours prendre soin des siens, un refrain qui était devenue ta doctrine depuis des années désormais. Bien que tu ais quitté le cocon familial pour faire tes études à New York, ta famille demeurait toujours dans tes pensées et la sonnerie de ton cellulaire semble être de connivence avec ta conscience à ce moment-là. Allongeant ton bras gauche pour saisir ton téléphone, tu prends l’appel sans même prendre la peine de regarder ton correspondant. Tu sais bel et bien d’avance qu’il s’agit de ton frère ainé. « Salut frangin ! ». Lui dis-tu d’une voix communicative avant de bloquer ton cellulaire contre ta joue et ton épaule droite. « Tu as à peine regardé le cadran de ton téléphone je suppose ? ». Son air nonchalant prouve combien les habitudes ont la vie dure. « Tu supposes bien, mais tu as une sonnerie personnalisée c’est beaucoup plus simple pour savoir qui sait et la tienne ne trompe pas. ». Tu ricanes doucement, tout en attrapant de ton autre main une facture de téléphone du mois dernier. « Et c’est quoi cette sonnerie ? ». Tu lâches un gros soupire quelque peu lasse de chercher cette lettre dans le vide. « Cora ? ». Tu en oublies une minute ton frère, et ton regard azuréen se pose enfin sur l’enveloppe que tu cherchais depuis des heures. Tu te relèves pour aller la chercher lorsque tes pieds s’emmêlent dans la pelote de laine avec laquelle jouait ton chaton quelques minutes auparavant. Son postérieur atterrit sur le premier sur le sol alors que la petite table basse se renverse en t’accompagnant dans ta chute. Tu pousses un juron de mécontentement, ton téléphone portable et ta lettre toujours en main. « Cora ?! ». Le mot maladresse aurait pu être ton deuxième prénom souffles-tu pour toi-même tout en jetant un regard mauvais à la boule de poils qui te toise d’une œillade innocente. « Ton air innocent est aussi lourde que ta culpabilité … ». Bougonner, c’était bien ton truc, un détail qui te suit comme ton ombre depuis l’enfance. La présence de Milo à l’autre bout de fil te revient comme un éclair de lucidité. Tu prends alors conscience que tu as mise fin à l’appel, certainement dans le cours de ta chute. Tu finis néanmoins par te relever et en passant une main sur ton visage lorsque des coups frappés tonnent à ta porte. Ton téléphone sonne à nouveau. « Allez Cora, ouvre cette porte ! ». Son timbre de voix transpire l’impatience et l’inquiétude. Cependant la surprise de le savoir à New York te surprend légèrement. En ouvrant la porte, tu observes l’expression soucieuse de ton frère qui te prend derechef dans ses bras. Depuis la mort de votre mère, il a une tendance toute particulière à vous surprotéger toi et Tess. Un trait de caractère dont les mots ne sont guère une preuve de vérité pour lui. Tu le serres a ton tour dans tes bras, avant de te reculer pour fermer la porte derrière lui. « Ne me dis pas que j’ai écopé de la sonnerie de Nicky Larson ? ». Déclare-t-il d’un ton pince sans rire. Tu le considères avec une certaine ironie tout lui souriant. « Cela te correspond plutôt bien après tout. ». Il finit par te suivre dans le petit salon et mêler son rire au tien. Tu ramasses ton petit cirque, tout en interrogeant Milo. « Je suis contente de te voir, mais dis-moi franchement … Il s’est passé quelque chose à la maison ? ». Depuis ton départ du domicile familial pour poursuivre tes études, tu étais un peu moins présente mais tu faisais en sorte de le reste tout de même, c’était important pour toi. Ton frère se laisse tomber dans un des deux fauteuils. « C’est Tess … ». Soupire-t-il. « En ce moment, elle est un peu difficile mais on gère ne t’inquiète pas. Si je suis là c’est surtout parce que tu ne réponds pas ! ». Les traits de son visage se durcissent légèrement mais finissent par s’adoucir lorsque tu esquisses un sourire. Un sourire complice qui traduit toute l’étendue de votre relation fraternelle.

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" you're the only one who really knew me at all
but to wait for you, well that's all i can do and that's what i've got to face "
tumblr - lyrics : collins

La neige était sans le moindre doute belle à regarder, mais peu pratique pour se rendre en vélo à ton lieu de travail. Poussant la porte de la petite crèche où tu travaillais depuis plusieurs mois déjà, tu râles pour toi-même. Des flocons de neige commencent à fondre dans ta chevelure rassemblée à une tresse sur le côté. « Mon dieu Cora qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?! ». S’étonne la voix de ta collègue qui t’observe de haut en bas comme si tu avais un défaut cutané sur le bout du nez. Tu la regardes à ton tour en cherchant à comprendre pourquoi elle te jauge d’une mine étonnée puis la couleur de tes cheveux te revient en mémoire. « Oh c’est rien, un pari que j’ai perdu contre mon meilleur ami, d’ici quelques semaines je serai revenue à ma couleur naturelle. Bien le bonjour à toi aussi Betty ! ». Lui dis-tu rieuse tout en haussant les épaules et en avançant vers ton bureau situé un peu plus loin dans le couloir. Betty était l’une de tes collègues, sans doute la plus âgée du personnel, et vous aviez très rapidement sympathisés. Ta collègue t’adresse un sourire tout en te rejoignant dans ton bureau où elle s’appuie légèrement contre l’encadrement de la porte. « Et bien on peut dire qu’il ne manque pas d’idée ton camarade ! ». Et encore, elle n’avait pas idée. Xander n’était jamais à court d’idées, il agissait comme un petit gamin que tu ne cessais de réprimander, un peu comme les enfants dont tu avais à charge à la crèche tous les jours. Cependant dans le fond, tu l’appréciais tel qu’il était et son retour aux Hamptons était une bonne nouvelle. Peu importe ce que les gens pensaient, peu importe ce que l’on pouvait en dire. Les rumeurs ne faisaient que courir et ne t’arrêtait pas. Tu secoues la tête pour accompagner la remarque de ton interlocutrice juste avant de t’asseoir et de déposer tes affaires sur le petit fauteuil de la pièce. « Tout c’est bien passé hier ? ». Demandes-tu à Betty d’une voix sérieuse et calme qui démontrait tout ton intérêt pour ton boulot. Ce dernier était sans le moindre doute très important pour toi mais le bien être de tes petits pensionnaires l’était beaucoup plus. Hier était en l’occurrence ton jour de repos, et tu aimais être au courant de tout ce qui avait pu se passer durant cette journée. « Tout s’est passée comme sur des roulettes. Bien entendue nous n’avons pas échappée à la bouderie de Rose. ». Malgré toi, un rire s’échappe d’entre tes lèvres et tu le lèves en direction de la salle de jeux des petits où tu aperçois une dizaine d’enfants jouer gentiment entre eux. Rose était une fillette attachante pour laquelle tu avais eu un véritable coup de cœur, un peu comme tous les enfants présents au sein de la crèche. Seulement Rose avait le don de te rappeler Tess lorsqu’elle était tout bébé. « Elle boude tous les jeudis, on a pris le pli mais on regrette que ton jour de congé soit le jeudi crois-moi. ». Réplique Betty d’un air sarcastique tout en déposant une main sur ton épaule. Tu lèves les yeux au ciel lorsque la petite clochette de l’entrée indique l’arrivée d’un nouveau membre de la créche. Tu tends quelque peu le cou pour apercevoir la dénommée petite Rose et son père. Neal Bishop était un grand chirurgien qui pour son très jeune âge avait déjà su se faire un nom au sein de profession. La plupart de tes collègues le connaissaient assez bien pour se vanter de son physique ou encore le plaindre de la perte de sa femme. Un sujet que tu comprenais mieux que quiconque. Tu avais perdu ta mère très tôt également et quand bien même la perte est différente, les faits de converges restent bien là. « Je m’en occupe, tu pourrais téléphoner aux services de la mairie pour essayer d’avoir une réponse pour Madame Weiss ? ». La pauvre femme élevait toute seule ses deux petits garçons dont le plus jeune avait à peine deux années. Les places à la crèche étaient très prisés et financièrement légèrement difficile. Pour autant tu mettais tout en œuvre pour trouver une solution. Hochant la tête ta collègue part de son coté, tu en fais autant pour accueillir la petite famille Bishop dont les deux membres exclusifs se tiennent par la main. « Bonjour Monsieur Bishop ! ». Déclares-tu d’une intonation joyeuse et sincère à la fois. Tu t’abaisses à la hauteur de Rose pour la prendre dans tes bras. Une habitude légèrement familière certes, mais c’était devenu naturel. « Bonjour Mademoiselle Wishsaw ! ». Vous échangés un sourire légèrement complice tout en étant à la fois fuyant et implicite.  La fillette commençait déjà à enlever son manteau d’hiver lorsque son père s’est avancé de quelques pas comme pour parler de manière peu audible. Tu arques un sourcil, en attendant qu’il prenne la parole. « Ecoutez, je sais que je vais vous demandez un service en dehors de votre travail, mais je risque de finir un peu plus tard ce soir alors … ». « … Vous vous demandiez si je pouvais garder Rose un peu plus tard que prévue ? ». Tu venais de lui couper la parole mais ton timbre de voix était radieux et pleinement authentique. Un sourire se dessine sur tes lèvres et tu acquiesces par la positive. « Ne vous inquiétez pas, je m’en occuperai. Rose est adorable et c’est un vrai plaisir de passer du temps avec elle. ». Le sourire que Neal t’adresse et l’expression avec laquelle il considère sa fille a le don de t’émouvoir. Tu ne peux t’empêcher de sourire en les voyant tous les deux. « Merci beaucoup, c’est gentil à vous. ». Il prend sa fille dans ses bras pour lui dire au revoir avant de te la donner dans tes bras. D’un geste de la main, Rose dit au revoir à son papa, tes yeux bleutés toujours rivés vers ces deux êtres dont la relation reste unique. Après une fraction de secondes, c’est la main chaude de la petite qui te sort de ta songerie passagère. « Pourquoi tu n’étais pas là hier, Cora ? ». T’interroge-t-elle doucement de sa petite voix cristalline. « C’était mon jour de repos, je ne travaille jamais le jeudi tu le sais, non ? ». Sa frimousse enfantine est éclatante et communicative. « Et si on allait rejoindre les autres pour jouer un peu tous ensemble ? ». Elle hoche doucement la tête, et tu en profites pour prendre ses affaires et accrocher  à son crochet lorsque la voix de Mads t’interpelle. « Tu n’es pas indifférente au charme de ce cher docteur on dirait. ». Son assertion est loin d’être une question ouverte quant à son air accusateur tu en as soupé. « Ne parle pas à la place des gens, tu pourrais très vite déchanter. ». Dis-tu calmement avant de prendre la main de Rose et de rejoindre les autres gamins.