I take delight in hearing your words - Dunleigh

Calme. Effy avait besoin de calme. Et pour cela, il n'y avait qu'un endroit ou elle pouvait se rendre: Shinnecock Hills. Au moins, ici, elle était sure de ne pas croiser ses camarades de lycée qui préféraient largement traîner dans des endroits plus mouvementés, branchés. Depuis que Clyde avait avait dévoilé cette vidéo d'elle au petit coin, Effy évitait tous ses camarade d’école de toute façon. Elle avait le sentiment d’être tombé au plus bas de l’échelle sociale, de n’être plus qu’une petite merde dénuée d'amour propre. Et pourtant, Effy avait été piégé. Entre elle et Clyde, c’était à lui de se sentir mal et honteux. Cependant, elle était sure qu'il devait jubiler dans sa petite chambre sombre et crasseuse. Il y avait des jours comme celui ci ou Effy regrettait amèrement que son père ait retrouvé l'amour. Parce qu'aujourd'hui, elle vivait un enfer à cause du petit con qui vivait sous le même toit qu'eux - le fils de sa 'belle mère'. Au départ, de se lancer des petits pics, c'était plutôt amusant mais là ça avait prit une telle ampleur qu'elle projetait de se venger à un point qu'il n'aurait imaginer. La jolie Effy n'en pouvait plus de se sentir observé par les élèves de sa classe. Elle ne supportait plus les messe basse dans son dos. Clyde avait ressentit la même chose quand elle avait dévoilé quelque cliché de son album photo ? Elle en doutait fortement. Assise face à son cappuccino glacé, Effy commençait à désespéré. Sa venue dans ce lieu n’était pas uniquement du au calme. Non, en fait, elle espérait croiser une personne en particulier. Une personne avec qui elle aurait pu parler de tout et de rien. Une personne dont elle tirait certains enseignements à chaque fois qu'elle la croisé. Il s'agissait de Dunleigh. Par fierté mal placé, elle ne lui avait pas envoyé de message pour lui demander de se retrouver. Fierté ou peur du refus ? C'était assez vague en fait. Dunleigh et Effy avait dix ans d’écart et elle avait peur de l'ennuyer. Elle se disait toujours qu'il avait mieux à faire que de rester avec une gamine dans son genre. Même si quelque part ça l'agaçait, parce que sa présence lui était agréable et même...apaisante. Non, ça venue dans ce lieu ne découlé pas tout à fait au hasard. Elle savait que Dunleigh aimait parfois venir prendre un café tranquillement avant de s'adonner à des activités. Elle jeta un œil à son téléphone et lâcha un soupire en voyant l'heure. Apparemment, ce n’était pas le cas aujourd'hui. Elle s'abaissa pour attraper son sac au sol lorsqu'elle entendit soudainement le tintement de la cloche sur la porte d'entrer. " Dunleigh ! " cria-t-elle en le voyant passer la porte. Sentant des regards se poser sur elle, elle toussa très fort pour faire comme si ce n’était pas elle. A force de trop l'avoir attendu, elle avait laissé éclaté sa joie en l'apercevant. " Hum... Bonjour... " Puis elle attrapa son cappuccino qu'elle porta a ses lèvre. Il fallait bien qu'elle sauve les apparences et face comme si de rien n'était, non ? Bon, je vous l'accorde, c'était un peu grillé mais elle pouvait toujours essayer.

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EFFY & DUNLEIGH
Désormais chacun portera l'autre en lui comme un secret.
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« Dunleigh, putain de merde, t’es où ?  DUNLEIGH T’ES OU ? OU ? Le patron jure que si tu n’es pas là dans les dix minutes, la prochaine fois que tu t’bougeras le cul, ce sera pour empaqueter tes affaires » - un sourire vint étirer ses lèvres alors qu’il portait un regard pas le moins du monde affolé à l’horloge qui, majestueusement, trônait sur sa table de chevet.
Sentant une chaleur irradier à ses côtés, il se tourna peut-être trop brusquement,tirant la naïade endormie d’un sommeil réparateur. Il poussa un râle écho aux souvenirs de la veille et des actes réalisés. L’heure qu’indiquait l’horloge était de deux heures en retard de celle qu’affichait l’écran de son cellulaire. Autrement dit : il devait surement – être viré. Ça lui arrivait approximativement vingt-neuf fois le mois. Ce qui, n’était pas alarmant. Son travail frôlant toujours l’excellence faisait de lui un pacha sur son lieu de travail. Le genre de mec immunisé contre les verbiages bâtards et les langues de putovipères auxquelles il devait montrer un minimum de respect mais qui n’avaient, la plupart du temps, droit qu’à l’expression distinguée d’un mépris sans bornes. Dunleigh soupira, disciplinant des cheveux devenus trop longs, trop contraignants, un peu comme cette brindille qui comptait certainement élire domicile ? L’irritation se disputa à la diplomatie, il troqua la talonnade contre une tacle verbale : « Toi » lança-t-il, quel était déjà son prénom ? « Shirley » - cheur, la phonétique était pathétique concernant son matricule, faillit-il remarquer. Il se contenta de lui offrir un sourire poli, prêt à faire preuve d’un peu moins de condescendance et d’un peu plus de…de, puis merde : « Dégage-moi vite d’ici. J’suis en retard au boulot et j’te veux pas dans mes pattes » - c’était faire preuve de politesse, il n’y avait aucun doute là-dessus, visiblement, il connaissait les règles ce qui n’était pas le cas de Shirley, pas le cas du tout : « T’as pas changé, petit merdeux, j’aurai dû m’en douter » cracha-t-elle, rassemblant ses effets d’une multitude de gestes vifs : «  Toi non plus, Shirley, toi non plus. Toujours aussi conne et je crois qu’en ce qui te concerne, tu vas te trimballer c’travers à vie » il esquiva rapidement une ballerine, « Salaud » hurla-t-elle, gouailleur, il poursuivit visiblement revigoré : « Ouai et toi, crédule. Maintenant, ventile » - un majeur s’offrit à ses mirettes tandis qu’elle traversait le loft, toujours aussi remontée. Il la suivit, d’un boxer vêtu, raccompagnant son « invitée » en bon hôte qu’il était. En quelques secondes, mademoiselle était partie comme volatilisée non sans l’avoir gratifier d’autres insultes et fait promettre de la rappeler. Dunleigh attirait les psychoconnasses si bien qu’il commençait sérieusement à se demander s’il n’avait pas, petit, en écrabouillant tous ces foutus insectes, attiré la colère divine. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire d’une journée pareille ? Une trentaine de minutes plus tard, il poussait la porte du Golden Pear Coffee – humant l’odeur des grains fraichement moulus qui s’élevait autour de lui. A peine poussée cette porte qu’il se fit héler par l’intrépide Montgomery. Effy Montgomery était une adolescente à la vie plus que mouvementée et, il ne se rappelait plus quelles étaient les circonstances de leur rencontre ni même comment il avait bien pu se prendre de sympathie pour elle mais, une chose était sûre, il appréciait vraiment la demoiselle. Elle, contrairement aux femmes de son âge, elle ne se prenait pas la tête et ne le bassinait pas avec les merdes professionnelles. Elle, elle était un peu la grande bouffée d’inhalateur de tout asthmatique. Il lui sourit – décidant d’aller la rejoindre, sans réellement prêter attention aux paires d’yeux qui restaient un peu trop fixées sur leur drôle de duo. « Effy Montgomery, tu files un mauvais, très mauvais coton » souffla-t-il, s’installant en face d’elle, curieux de connaître les raisons de sa présence en ce lieu plutôt que là où son planning de lycéenne devait la situer : « Bonjour, en passant. J’ai l’impression que ta vie est dégueulasse et que c’est pour cette raison que tu es ici plutôt qu’en cours » - il n’allait surement pas revêtir le costume du moralisateur parce qu’à ses dix-huit ans, l’école était bien le cadet de ses soucis, il avait déjà un succès occulte auprès des demoiselles de son entourage et, il n’était pas vraiment l’élève le plus assidu mais assurément le plus brillant. « Je suppose que ce serait un crime contre l’humanité de te laisser dans un tel état. Je vois que tu as commandé – tu permets, je me joins à toi. Tu crois qu’un muffin et mon épaule suffiront à tuer cette sale mine ? » Putain – il n’avait pas imaginé sa journée débuter ainsi mais, il était plutôt content de voir qu’il allait au moins servir à quelque chose ou pas.