allez viens je t'emmène au dessus des gens.

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  then i'll admit i'm just the same as I was now.
Pourquoi entrer dans ce cabaret, une jolie jeune fille comme vous n'a t-elle pas d'autres ambitions, d'autres projets ? Question piège ? Sans doutes. Les minutes étaient longues, pénibles, ses doigts ne cessaient de tourner, se frottant les uns les autres. Ajouter à cela la moiteur de ses mains qui n'avait rien de distingué. La pénombre de la pièce rendait l'atmosphère inquiétante, lugubre, funèbre. Pourtant c'était en ces murs que les spectacles érotiques prenaient place, laissant les hommes rêveurs et les femmes jalouses. Aujourd'hui était un jour particulier. Aujourd'hui était un jour exceptionnel. Aujourd'hui Clover avait vingt et un ans. Tandis que la plupart des jeunes femmes de cet age se trouveraient en pleins préparatifs pour leur fête de ce soir, elle était assise sur ce grand fauteuil rouge, faisant face à une dame d'un certain âge, les cheveux grisonnants relevés en chignon élégant, ses lunettes posées sur le bout de son nez, griffonnant de sa main droite des mots illisibles sur une feuille, probablement sa candidature. On ne peut pas dire que je sois une fille des plus ordinaires. Vous savez, je ne fais pas partie de ces bourgeoises qui ont l'argent à volonté, ou quoi que ce soit en particulier. Ma mère est dépressive, mon frère ne fait rien de sa vie, et malheureusement, je n'ai pas de père pour arranger les choses. Alors je fais mon possible pour éviter le désastre. Seulement je ne voulais pas un job commun, comme livreur, barmaid ou autre du genre, je voulais faire quelque chose qui me plait, quelque chose qui me ferait sentir utile. Je n'ai jamais dansé de ma vie, je ne vous le cache pas, tout du moins je n'ai pris aucun cours ou essayer de m'y mettre. Mais j'en ai envie. Et quand j'ai envie de quelque chose, je fais tout pour y arriver, peu importe les remarques négatives et obstacles quelconques. Je ne m'ouvre jamais aux autres depuis quelques années déjà et la danse serait un moyen, j'espère, de me permettre d'extérioriser un tant soit peu ma personne. Le faire de façon dénudée peut sembler radical pour une fille qui n'aime pas sortir un mot de sa bouche. Pourtant, seul un véritable changement pourrait être l'élément déclencheur de mon épanouissement, et je veux vraiment essayer. L'érotisme vu sous cet angle là attire le respect, et c'est vraiment ce que je recherche ça, le respect. Et la reconnaissance du travail accomplit également. L'énigmatique vieille femme la scruta plus en détails. Il y avait deux possibilités : soit elle la trouvait totalement idiote et stupide de tenter de rentrer dans ce lieu sacré, ou bien elle la trouvait différente et bien plus intéressante que toutes les autres qui sont passées avant elle. Clover, pas très optimiste de nature penchait plutôt vers la première hypothèse qui semblait la plus logique vu la pseudo lettre orale de motivation qu'avait délivrée la jeune Austen. Vous commencez Lundi soir, à neuf heures. Venez deux heures avant afin de vous inscrire sur le registre. Vous pourrez choisir votre perruque qui restera la même jusqu'à ce que vous décidiez de quitter ce travail. Tachez également de trouver un pseudonyme. Une fois les portes franchies, vous ne serez plus Clover Austen mais une artiste. Yes she did it : C'EST GAGNÉ !

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Les filles de ton genre ne traînent pas dans ce genre d'endroit. Elle ne distinguait pas son regard mais le simple ton employé et sa remarque lui suffisait pour qu'elle le déteste déjà. Il n'avait pas à la juger, il ne la connaissait pas, elle était une totale inconnue et elle n'avait pas de compte à lui rendre, ni à se justifier. Certainement pas devant lui. Je fais ce que je veux. Elle avait dit ça de manière désinvolte, sans agressivité malgré toutes les pensées de meurtre qui traversaient son esprit actuellement. Ses pas s'accélérèrent, elle n'avait pas de temps à perdre. Il était huit heures quarante six exactement et dans à peine un quart d'heure Clover était censée revêtir sa perruque blonde platine, se transformant définitivement en "Daisy Blue". Tu ne dois pas être une fille comme les autres alors. Elle aurait pu continuer son chemin. Pourtant elle ne le fit pas. Il se pourrait en effet. Restée de marbre à sa tentative de séduction, Clover reçut comme un électrochoc une fois que le visage de l'inconnu se dévoila à la lumière. Le qualifier d'attirant serait un euphémisme. Autant dire les choses telles qu'elles le sont : c'était une bombe sexuelle ambulante, un véritable fantasme ambulant. Si elle n'avait pas autre chose de prévu derrière, elle serait volontiers restée en sa compagnie pour apprendre à le connaître davantage, en tout bien tout honneur. Ayant pris la décision de ne pas se laisser embarquer dans une histoire, de quelque nature soit elle, avec un homme, elle se devait de couper court à ce semblant de conversation pourtant très agréable. Je dois partir. Elle ne lui laissa pas le temps de continuer ou de tenter de la persuader. Il l'a laissa partir simplement, sachant pertinemment qu'il la reverrait. Oh oui ça il le savait. Et il la connaissait bien plus de chose la concernant qu'elle ne pouvait l'imaginer.

Sawyer Atkins-Halder a écrit:

ET JE VOUDRAIS, QUE TU TE RAPPELLES NOTRE AMOUR ÉTERNEL ET PAS, ARTIFICIEL.