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 MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE

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Marvelle Matheson

Marvelle Matheson


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MessageSujet: MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE   MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE EmptyVen 3 Jan - 20:35



   ★ ★ ★
   you slept your night now it's morning time
don't you cry and don't be blue
wakin' up is hard to do...

   crédit@tumblr — crédit@neilsedaka
☆ ☆ ☆  « Marvelle, mon ange, puis-je savoir pourquoi mon attaché de presse vient de m’apprendre que ma fille unique avait fait d’une stagiaire, de surcroit une inconnue, une femme honnête, la nuit dernière ? » Non. No. Niet. Nada. Que dale. Elle ne s'était pas mariée cette nuit. Telles étaient les pensées qui tournaient en boucle dans l'esprit de Marvelle depuis l'appel de son père. La journée n'allait pas tarder à tirer à sa fin, l'astre solaire ayant d'ores et déjà entamé sa descente et pourtant, tout ne faisait que commencer pour la jeune héritière qui tournait actuellement entre les murs de sa suite tel un lion en cage. Elle n'avait pas pris ses médicaments et ses capacités de réflexion en pâtissaient, ne faisant qu'augmenter son désarroi. Suite à la longue conversation qu'elle avait entretenu avec son paternel, elle était restée un moment persuadée qu'il ne s'agissait là que d'un mauvais rêve, dont elle se réveillerait légèrement nauséeuse mais, soulagée. Or lorsque quelques minutes plus tard, son assistante était entrée sans s'annoncer et la crinière en bataille, elle avait dû se résoudre à l'idée qu'elle ne cauchemardait pas... Ce pour mieux s'enfoncer dans une autre sorte de déni. D'un geste de la main, elle avait fait taire les piaillements de Beth avant que son regard ne se pose sur l'étrange objet qui ornait sa main. Une bague en plastique verte, tout simplement immonde et particulièrement ridicule. Mais, ce qui parvint à retenir sa - très - volatile attention fut plus certainement l'absence d'un autre bijou à ce même emplacement. Elle pâlit violemment en imaginant le saphir de sa grand-mère perdue sur le sol d'une boîte de nuit miteuse... ou pire, au fond de la tuyauterie d'un quelconque toilette. Elle n'eut cependant pas le temps de se lancer à sa recherche - ou de fondre en larmes - que Beth l'obligeait à filer sous la douche, pestant contre un soi-disant relent d'alcool. Marvelle s’exécuta ensuite comme un automate, se rendant présentable avec une dextérité moindre et des gestes tremblants mais, qui eurent le mérite de lui rendre un visage plus humain - selon les dires de son assistante. Lorsqu'elle fut assurée que la jeune femme ne ferait rien de stupide, tel que sortir de sa chambre ou même prendre l'air sur sa petite terrasse privée, cette dernière quitta le logement et lui certifiant qu'elle reviendrait dans quelques minutes avec les derniers éléments de son plan d'action. Trop nerveuse pour seulement s'interroger sur la nature exacte de ce fameux "plan", elle commença à fouiller la suite de manière désordonnée, espérant voir réapparaître l'objet de ses pensées. Son esprit lui reportant par vagues les informations de son début d'après-midi et de la nuit passée - bien moins nombreuses, il fallait l'avouer. Elle était mariée. Il fallait qu'elle retrouve cette foutue bague. A une femme. Sa mère allait la tuer. Une inconnue. Sa grand-mère l'enverrait directement en enfer. Elle avait posté une photo de leurs mains liées, anneaux aux doigts sur Instagram. Anneaux aux doigts? Serait-ce possible? Elle n'eut cependant pas le temps de poursuivre sa réflexion. La porte d'entrée s'ouvrit de nouveau à la volée sur une Beth semble-t-il encore plus échevelée que précédemment. « Dépêches-toi un peu! On a pas toute la nuit! », l'entendit-elle vociférer dans l'entrée. Oubliant un bref instant sa chère disparue, elle sortit de la salle de bain où elle avait abouti, pour accueillir ses invités - enfin façon de parler. Elle resta hébétée, les bras ballants en apercevant la jeune femme qui accompagnait désormais son assistante. Elle était dans un sale état. « Ce n'est pas parce que le ciel me tombe sur la tête que tu es obligée de violenter tes stagiaires, tu sais? », lâcha-t-elle à l'adresse de la trentenaire. L'interpelé sortit brutalement la tête du sac dans lequel elle fouillait depuis quelques instant pour mieux la fusiller du regard. Waouh. « Ce n'est pas le résultat de ma violence mais, bien de la tienne, Madame McNally! » Qui ça?
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Ginny McNally

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MessageSujet: Re: MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE   MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE EmptyVen 3 Jan - 21:44


marvelle (marny) ginny
cause maybe they've seen us and welcome us all.
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Elle était sortie de son appartement aussi vite que Beth y était entré, prenant tout juste le temps d’attraper un manteau et son sac à main. Elle espérait seulement qu’il y avait ses clés. Elles ne seraient probablement pas utiles puisqu’elle n’eut pas même le temps de verrouiller sa porte, Beth la tirant violemment par la main. Eut-elle pu faire de même avec la peau de ses fesses qu’elle l’eut probablement fait. Et encore une fois, installée à bord de la batmobile, comme elle avait surnommé la voiture de Beth, elle s’interrogea sur la probabilité d’être dans un univers parallèle. Après tout, il ne s’était rien passé, absolument rien passé la veille, n’est ce pas ? Sur une échelle de un à dire à Cersei que l’on connait son secret, questionner Beth semblait bien au-delà de tout. Elle marmonnait furieusement dans sa barbe, tout un tas d’insanité probablement et faisait fi du code de la route. Pour sa propre sécurité, elle jugea préférable d’attendre un peu pour demander quoi que ce soit. Les deux mains agrippées à son siège, persuadée qu’elle ne passerait pas la journée, elle priait simplement pour ne pas rendre le peu qu’il restait dans son estomac. Alors que son regard errait une nouvelle fois sur la bague de Marvelle, essayant de comprendre. Est-ce Beth la conduisait directement en prison ? Après tout c’était possible, si elle était accusée de l’avoir volée c’était la seule destination possible. Mais ça n’expliquait pas pourquoi Beth lui avait expressément demandé de ne pas l’enlever. La vérité était qu’elle était complètement dépassée par les événements et qu’elle était cruellement en manque de café. A ce stade là elle aurait même accepté un expresso noir, sans sucre, sans crème, sans rien du tout. Mais il lui fallait du café, et pour hier de préférence.

Ginny reconnut sans peine l’immeuble où vivait Marvelle et s’étonna clairement lorsqu’elle s’engagea dans le parking souterrain pour, éviter la foule comme Beth avait si gentiment voulu délivrer cette information. Sans plus de douceur, elle fut trimballée d’ascenseur en ascenseur, de couloirs en couloirs jusqu’aux appartements de Marvelle, puisqu’elle se retrouva en face d’elle. Merde. Elle n’était encore jamais venue ici, elle avait l’impression de pénétrer dans l’intimité de son patron. C’était flippant. Ça aurait probablement était particulièrement plaisant s’il n’y avait pas tout ce côté polar autour de sa vie. S’avançant vers Marvelle, elle réalisa alors dans quelle tenue elle était. Oh, elle devait avoir fière allure dans son tee-shirt petit poney un poil trop petit et son jogging qui clamait sur son postérieur que ce dernier était particulièrement appétissant. Charmant. Elle essaya vaguement de dompter sa crinière aussi discrètement que possible mais elle doutait de l’efficacité de ses actions. - Ce n'est pas le résultat de ma violence mais, bien de la tienne, Madame McNally! Quoi ? Quelles violences ? Elle avait été violente ? C’était un peu le camembert qui disait au roquefort qu’il sentait mauvais après avoir été trainé de son appartement à ici. C’est seulement en observant Beth qui ne la regardait pas du tout que son cerveau sembla analyser la situation. Le fait que Beth l’appelle McNally doublait du fait que Marvelle portait sa bague favorite de Green Lantern et qu’elle avait hérité du gros caillou. Oh merde. Oh merde, merde, merde, merde, merde.

Des bribes de la soirée lui revinrent en mémoire, comme si, maintenant qu’elle avait enfin comprit, elle pouvait se souvenir. Elle aurait préféré continuer à faire ce blocage. C’était plus sympa pour ses nerfs. Et là, au milieu de la suite de Marvelle, en pijama, désespérément en manque d’un café, Gin du vraiment se faire violence pour ne pas pleurer. Elle n’avait pas vraiment la larme facile mais autant dire qu’elle avait des problèmes, et pas qu’un peu. Elle aimait ce job, plus que tout et voila qu’elle avait tout gâché, tout gâché pour quoi exactement, un simulacre de mariage avec une femme qui ne savait même pas qu’elle existait ? – On peut peut-être divorcer ? Qu’elle finit par demander, la voix un octave plus bas que d’habitude avec l’envie de se rouler en boule au sol et de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle était déjà en train d’enlever la bague pour la rendre à Marvelle, armée d’un énorme désolée lorsque Beth l’en empêcha. – Hors de question, le divorce ou même l’annulation est hors de propos. On a trois heures pour trouver quelque chose, n’importe quoi sur comment votre idylle a commencé, comment vous avez fini par tomber amoureuses et comment vous en êtes arrivé à vous marier en secret. Ginny, qu’est ce qu’ils vont trouver sur toi ? Pour avoir déjà travaillé avec Beth, elle savait parfaitement à quoi faisait référence cette question. Elle aurait pu disserter sur toutes les –mauvaises- choses qu’on aurait pu dire sur elle mais elle était restée bloquée sur la première partie de la phrase. Idylle ? Amoureuses ? – Hein ? Etait la seule chose qui réussit à quitter les lèvres de la demoiselle alors que des tas de questions se bousculaient en elle. Son regard restait rivé sur Beth, elle n’osait pas regarder Marvy, sans bien savoir pourquoi.
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MessageSujet: Re: MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE   MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE EmptySam 4 Jan - 11:20

☆ ☆ ☆  McNally. Ce nom ne trouvait aucun écho dans sa mémoire, même lointaine. Pas plus que les traits de la jeune femme, aussi fut-elle davantage désappointée en réalisant qu'elle avait joué insouciamment avec sa vie à un tel point qu'elle s'était véritablement unie au premier lambda qu'elle avait croisé - et qui fut dans un état suffisamment similaire au sien pour accepter sans broncher une telle idée. Elle laissa son regard glisser rapidement sur la silhouette de "sa femme". Celle-ci n'était pas laide en soit. Elle manquait cruellement de style et le mot "classe" ne faisait probablement pas partie de son vocabulaire mais, après quelques... de nombreux arrangements, elle n'aurait peut-être pas si honte que cela à devoir s'afficher avec elle en public. Non mais, de quoi elle parlait? Il fallait qu'elle trouve un moyen de se débarrasser d'elle! Et de Beth! Elle avait une bague a retrouver, c'était une question de vie ou de mort... Si elle devait voir le point positif, son père serait heureux de savoir qu'elle conserverait ses glorieux initiales : "M.M." ... Il fallait qu'elle trouve un instant pour prendre son adderall. Adderall. Adderall. « On peut peut-être divorcer ? » Saphir. Saphir. Saphir! Elle avait sa bague! Cette chiffonnière portait la bague de sa grand-mère. Elle n'aurait pas à fouiller ses toilettes. Sa mère ne la tuerait pas... pour ça. Le résultat d'un tel bijou accordé à sa tenue était définitivement "bling bling". Ne manquait plus que Lil Jon pour parfaire le décor. Est-ce que cette nana écoutait du rap? Peut-être du hip-hop? « Hors de question, le divorce ou même l’annulation est hors de propos. On a trois heures pour trouver quelque chose, n’importe quoi sur comment votre idylle a commencé, comment vous avez fini par tomber amoureuses et comment vous en êtes arrivé à vous marier en secret. Ginny, qu’est ce qu’ils vont trouver sur toi ? », claqua la voix de Beth alors qu'elle allumait sa tablette numérique. « Ma bague. », s'exclama Marvelle en fixant l'objet avec émerveillement. Sans y réfléchir, elle s'approcha de la stagiaire et la serra dans ses bras de la même manière qu'elle l'aurait fait si elle venait tout juste de prendre une balle à sa place. L'étreinte fut néanmoins brève car, elle s'empara presque aussitôt des mains de sa vis-à-vis pour admirait la pierre, qui ne semblait pas avoir souffert des circonstances, à son grand soulagement. Elle n'entendit pas son assistante soupirer et s'éloigner pour rejoindre la salle de bain, ou elle savait que le traitement de l'héritière se trouvait. Relevant un regard émue qu'elle ancra dans celui de Ginny, Marvelle lui sourit de toutes ses dents avant de demander avec enthousiasme : « Allez maintenant dis-moi que tu as un casier judiciaire ou un antécédent psychiatrique dont les services secrets ne seraient pas au courant et qui obligera mon père a accepter l'annulation de cette mascarade? » Elle accompagna ses paroles d'une pression affectueuse de ses mains qui tenaient toujours celles de l'autre jeune femme et fut soudainement déstabilisée par un flash. Un souvenir qui lui fit écarquiller les yeux. Elles se tenaient dans cette même position devant un hôtel. La coqueluche du peuple américain riait à gorge déployée, tout comme sa compagne. Puis, mu d'une quelconque envie, elle se vît attraper sa nouvelle épouse par la nuque et écraser ses lèvres sur les siennes sans véritable douceur avant de s'en emparer avec plus de dextérité. Marvelle cligna des paupières à plusieurs reprises, hébétée face à ce dont elle venait de se remémorer.
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MessageSujet: Re: MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE   MARNY ☆ YOU MAY KISS YOUR BRIDE EmptySam 4 Jan - 12:40


marvelle (marny) ginny
think of all the stories that we could have told.
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« Ma bague. » Le monde était fou. Les gens étaient fous. Elles venaient d’apprendre qu’elles étaient mariées et que vraisemblablement, le divorce n’était pas au programme et Marvelle s’inquiétait de sa bague ? D’accord, il était certain qu’elle ne l’avait pas eut dans un paquet de céréales. Et oui, il se pourrait que Ginny ait été un bref moment soulagée de voir sa bague Green Lantern toujours vivante mais quand même. Au final, le plus fou fut sans aucun doute le moment où Marvelle s’approcha pour la prendre dans ses bras. Elle avait beau être tactile, elle était tellement choquée qu’elle ne bougea pas le moindre pouce, retenant tout aussi bien sa respiration. L’absence de miroir dans sa vision fut une bonne chose parce qu’elle était certaine qu’elle avait les yeux écarquillés. Enfin, elle prit une grande inspiration lorsque Marvelle la relâcha, ou presque. La jeune femme semblait hypnotisée par la bague, ce qui laissait à Gin le temps de l’être par l’héritière Matheson. Bien évidemment, elle l’avait déjà aperçue, vaguement, de loin. Elle avait déjà vu nombre de photos extraits de magasines ou de ses nombreuses sorties. Mais jamais elle ne l’avait vu d’aussi près. Et en cet instant, elle se sentit l’âme d’une gueuse. Elles sortaient de la même soirée après tout, du même excès de Tequila et de la même nuit de folie. Pour autant, Marvelle faisait princesse alors qu’elle pourrait facilement aller faire la manche dehors. Elle avait beau être jolie, en cet instant, elle n’arrivait pas à la cheville de Marvelle. Et Ginny se sentit drôlement gênée lorsque son regard croisa celui de la brune. Elle du se faire violence pour ne pas retirer ses mains et se remettre à lisser sa chevelure. Ou quoi que ce soit d’autre pour se donner contenance. « Allez maintenant dis-moi que tu as un casier judiciaire ou un antécédent psychiatrique dont les services secrets ne seraient pas au courant et qui obligera mon père a accepter l'annulation de cette mascarade? » Ses paroles avaient beau ne pas être très gaies, Marvelle réussit pourtant à ne pas effrayer l’oiseau perdu qu’était Ginny au milieu de cette histoire. – Euh… Elle allait finir par réussir à faire une phrase, c’était certain. Mais il n’en resta pas moins qu’elle se mit à rougir comme une collégienne et baissa ses yeux sur ses chaussures tout en hochant négativement la tête. Beaucoup la prenait pour une sorte de psychotique parce qu’elle parlait assez peu au demeurant et avait parfois un comportement étrange mais il n’en était rien. Il lui faudrait sans doute parler de son affection particulière pour les coups d’un soir. De son incapacité à se socialiser correctement. A s’impliquer assez dans une relation. Il lui faudrait surement. Et Gin se mit à regretter Beth, de toute son âme. Ou était-elle lorsqu’on avait besoin d’elle.

- J’ai… Elle s’éclaircit sans raison sa voix pour essayer de briser le silence qu’elle avait créé. – J’ai… Couché avec d’autres personnes. C’était là mais ça ne voulait pas sortir. Vraiment, vraiment pas. – Est-ce que vous auriez du café ? Qu’elle finit par demander à la place, à mi voix. Outre le fait qu’elle en ait cruellement besoin, elle espère que ça lui fera gagner un peu de temps. Étrangement, elle n’est pas particulièrement pressée de dévoiler à Beth et son assistante ses ébats nocturnes. – Beth m’a trainé ici et je n’ai pas encore eut le temps de me préparer. Je… Je ne ressemble pas à ça d’habitude. Reprenant doucement ses mains, elle lissa d’un geste mécanique sou tee-shirt. Elle ressentait un besoin maladif de justifier. Il lui arrivait de ressembler à ça. Il lui arrivait d’aller faire ses courses comme cela mais jamais de fréquenter les hautes sphères de la société. Et pour la première fois, Gin se rendit compte qu’elle avait honte. Oh, ça n’était pas arrivé souvent, elle embrassait parfaitement bien sa personnalité d’habitude. – Je suis désolée. Elle filtra toutes les choses pour lesquelles elle s’en voulait pour ne pas passer pour une folle obsessionnelle. Ce serait plus facile en étant caféiné. – Pour hier soir, je… Elle ne voulait pas non plus. Ce n’était une façon pour elle de gagner le jackpot, bien au contraire. Et elle voulait que Marvelle le comprenne. Posant une main sur son bras, elle leva les yeux vers les siens pour répéter, avec toute la sincérité dont elle était capable. – Je suis désolée. En général, c’était ce moment là, ce moment précis dans les films où le personnage principal faisait fi de la crise immédiate pour embrasser sa camarade et lui dire qu’elle était amoureuse d’elle depuis des lustres. Même McNally, qui vivait pourtant parfois dans un roman d’amour savait que ça n’arriverait pas. Ne serait-ce que par le fait que Beth était de retour. Rapidement, Ginny ôta la bague de son doigt et la déposa dans la paume de Marvelle. Elle avait l’air de tenir à ses affaires et Gin n’était pas vraiment un parangon d’attention. – Prenez là. Vous pourrez toujours m’en donner une autre si c’est nécessaire. Vous semblez vraiment y tenir. Elle s'était exprimée en chuchotant pour ne pas que Beth intervienne.
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